Projet pédagogique

 

 

I) Former un violoniste

Je suis très attentif au climat serein et bienveillant dans la salle de cours. En effet, la plupart des élèves fréquenteront cet endroit pendant un certain nombre d’années. S’ils s’y sentent bien, ils éveilleront et révèleront leur potentiel. Cette classe est un espace vivant. Je m’efforce, lors de la mise en œuvre de l’emploi du temps, de regrouper les élèves de même niveau afin de réaliser une partie du cours sous la forme collective en binôme ou en atelier.

Mon organisation pédagogique s’organise autour de piliers fondamentaux.

a) Le goût, le plaisir et la confiance

Je développe chez les élèves dès les premières années une écoute active et une conscience de leur sonorité. J’aiguise leur sens critique afin d’éveiller en permanence le dialogue et poser des mots sur leur sensibilité.

Le chant est un vecteur afin de créer du lien avec la justesse des intervalles. J’instaure dès le départ une confiance mutuelle positive.

La pédagogie de l’encouragement est donc prioritaire.

b) L’équilibre corporel

Je demande beaucoup aux élèves en terme de concentration intellectuelle et corporelle. Le climat serein mais sérieux que j’instaure doit permettre à l’élève de se libérer au mieux des tensions et de trouver un équilibre corporel afin de trouver la bonne spatialisation du corps. Être à l’écoute de son corps, de son équilibre et de son bien être est l’objectif premier. L’autonomie par la proprioception sera cherchée et développée par une sensibilité posturale. La verbalisation du ressenti est mise en place dans une logique de fonctionnements mental et corporel. L’élève va apprendre à se connaître et maîtriser ses ressources personnelles. Une fois ces éléments de bases bien structurés, il sera plus aisé de construire un langage corporel conscient.

Pour illustrer le propos, la réalisation d’un démanché demande une perception de la distance physique.

J’ai fréquenté dans mon parcours des kinésithérapeutes et des ostéopathes spécialisés pour les musiciens, qui m’ont aidé à renforcer mes connaissances corporelles. Ces dernières restant limitées, j’oriente tout élève qui ressentirait une quelconque douleur, vers un environnement médical professionnel adapté, afin de prévenir toute pathologie future.

Je recommande à certains élèves pour affiner la perception de leur corps de s’orienter vers des pratiques comme le yoga, les arts martiaux, la méthode Feldenkrais, pilate, etc.

Tous ces enseignements nourrissent la réflexion de l’instrumentiste.

c) Le ressenti rythmique, la pulsation

Dans la conduite d’une phrase, tout est lié au temps. C’est pourquoi je privilégie le rythme dès les premières leçons. Les gestes instrumentaux sont directement liés au rythme. Les connaissances théoriques rythmiques, vues notamment en formation musicale, ne seront utiles que si elles sont mises en pratique. La somme des expériences musicales de l’élève renforceront sa conscience rythmique, qu’elles aient lieu à l’orchestre, en musique de chambre, en cours d’instrument ou en formation musicale.

La spécificité du rythme se trouve dans la gestion du temps musical. La pulsation se ressent, aussi bien par le musicien, ses partenaires, et l’auditeur, mais la subdivision se pense. Elle n’est pas un élément systématique et doit être comprise par rapport au rythme harmonique. Utilisés à bon escient, les exercices corporels peuvent favoriser le ressenti corporel.

Les réflexes rythmiques de subdivision, voire même très petite, sont nécessaires et doivent être développés dans le chant intérieur.

Comme le précise Xavier Gagnepain, il existe une interdépendance entre la carrure, la mesure, la pulsation et la subdivision. La conscience de la carrure, aidera l’élève à rendre sa phrase plus fluide. Plus cette conscience rythmique sera fine, plus facile sera la gestion du rubato.

La construction de la pensée rythmique du groupe est un élément que je développe beaucoup lors des pratiques collectives. En effet, la pensée collective des carrures de phrases, des fréquences harmoniques et des unités de temps sont une nécessité en orchestre et encore plus en musique de chambre.

Un travail trop systématique et sans réflexion personnel induit une perte de la hiérarchie rythmique et du sentiment d’assise.

Une bonne gestion du temps musical ouvrira les portes de l’ expression artistique.

d) Le travail personnel et le cadre familial

Je définis avec les parents et l’élève, la nécessité d’un espace calme et confortable pour travailler à la maison. Ce moment permet de réviser les points abordés en cours. Je fixe un ou des objectifs précis sur lesquels il portera sa vigilance. Le fruit du travail personnel peut être partagé avec la famille. La fréquence de travail doit être aussi régulière que possible, journalière au mieux. A ce titre, il est nécessaire de le guider dans l’organisation de son travail. En cours, nous établissons toujours un bilan du travail effectué durant la semaine.

Un accompagnement familial pourra entretenir la motivation en se rendant disponible pour aller à des concerts, des auditions et projets du conservatoire, et d’ écouter avec intérêt différentes musiques en prenant soin de le faire dans une ambiance agréable pour tous.

La salle de cours reste un espace ouvert, accessible. Les cours que je dispense peuvent être de l’ordre du face à face ou d’ateliers que je mène avec plusieurs élèves permettant des moments de rencontres et d’échanges.

e)L’ autonomie

L’un des enjeux majeurs de l’enseignement de la musique est l’accès à une pratique musicale autonome qui se construit tout au long de la formation des élèves.

Voici quelques principes que j’applique :

  • donner aux élèves des techniques de travail en diminuant le degré d’intervention du professeur ;

  • développer la curiosité et proposer des choix d’interprétation en analysant une partition et en utilisant les termes appropriés. J’encourage aussi les élèves à lire et à déchiffrer de la musique par eux-mêmes ;

  • proposer aux élèves de former des ensembles de musique de chambre autonomes.

  • s’approprier peu à peu un jugement esthétique.

f) La sonorité, le chant intérieur et l’expression

Tout au long du cursus d’apprentissage, je développe chez les élèves une écoute active et une conscience de leur sonorité.

Le chant intérieur, élément fondamental peut se décrire en quatre phases principales qui sont :

je lis, j’entends, je joue et j’écoute.

Je lis, en référence à la partition qui joue un rôle capital chez le musicien classique.

J’entends, résultante directe de la lecture.

Je joue, en développant le geste sonore en lien avec le choix musical.

J’écoute, c’est à dire être capable de s’entendre réellement.

Je fortifie le chant intérieur tout au long du parcours de l’élève en suscitant l’écoute harmonique dans une phrase et en étant capable d’imaginer les voix que l’on ne joue pas.

Je développe la résonance par le plaisir de faire vibrer la corde.

La main gauche joue également un rôle important dans la production sonore. En effet, la qualité de l’articulation, le poids du doigt, le legato et le vibrato conditionnent la sensibilité d’une note.

La forme d’une note, son évolution dans le temps se construisent avec la maturité de l’élève, l’évolution de son chant et son rythme intérieur. La variété des attaques, les différentes consonnes, le legato, l’art de chanter, les intervalles, sont des paramètres nécessaires à l’intelligibilité d’un texte musical.

La justesse et le plaisir de l’intonation sont renforcés par le chant intérieur.

Le travail collectif ou au piano est nécessaire pour entendre le jeu des tensions harmoniques qui guidera alors l’élève vers une justesse expressive. La connaissance de l’accompagnement en faisant jouer la ligne de basse par l’élève aidera l’oreille à entendre les intervalles clés.

La musique de chambre offre un travail sur l’intonation très riche.

La mémoire digitale, à savoir l’empreinte de la main ne pourra être fiable que si le chant intérieur est présent ainsi que l’anticipation du mouvement.

Tout développement de l’expression passe par le plaisir du son afin de susciter une sensibilité.

Le violon, instrument monodique demande d’affiner une écoute harmonique afin de favoriser les émotions de toutes sortes. La recherche de couleurs, de sons, de rubato est infinie.

La mémoire du contexte harmonique d’une mélodie favorise le ressenti émotionnel.

Comme le conseillait Robert Schumann aux jeunes musiciens, « il faut que votre imagination soit cultivée au point de retenir aussi bien l’harmonie donnée à une mélodie, que la mélodie elle-même ».

Le choix des doigtés et coups d’archet sont des éléments au service de l’expression. Le timbre d’une corde, l’endroit du démanché, sont souvent liés à l’harmonie.

Cela servira de base de recherche aux élèves afin de choisir en autonomie la solution qui leur semble pertinente pour réaliser leur choix musical.

g) La curiosité, la culture musicale, les styles variés

Musique moderne ou contemporaine

Quand je parle de musique contemporaine, il ne s’agit pas uniquement du « langage contemporain », c’est à dire une musique écrite avec des codes différents de la notation traditionnelle, mais aussi de musique utilisant la notation conventionnelle, comme le fait par exemple Nicolas Bacri.

Même si la musique savante contemporaine, composée après 1945, englobe de très nombreux courants souvent très éloignés les uns des autres, j’initie très tôt les enfants à la notation contemporaine, afin de susciter la curiosité et la compréhension de l’évolution des codes de l’écriture. Cette musique permet aussi un travail approfondi sur le son en lien avec la variété des techniques d’archet et des modes de jeux, comme par exemple le propose Garth Knox.

La possibilité de rencontrer un compositeur vivant qui parle de sa recherche, de son langage, de son émotion est une approche unique.

Les projets sont un moment propice à la mise en éclairage de cette esthétique.

Par exemple, l’an dernier, nous avons pu rencontrer le compositeur Richard Dubugnon.

La musique contemporaine est le dernier langage de musique écrite. Elle contribue à ouvrir l’éventail des siècles de musique que nous transmettons.

Musique baroque et renaissance

J’intègre le répertoire baroque tout au long du parcours des élèves.

Dans l’optique d’une formation complète du violoniste, l’esthétique baroque participe à la culture d’un musicien.

C’est pourquoi, je propose régulièrement des projets avec les élèves sur cette esthétique.

J’aborde le répertoire baroque et renaissance par des pièces courtes, tirées de recueils tels la collection Trinity College, le Nouveau Violon Classique, en privilégiant les pièces de danses.

Les bransles de la renaissance permettent également un travail chorégraphique sur le ressenti d’une pulsation ou d’une carrure.

J’initie progressivement les élèves à découvrir les manuscrits et l’Urtext.

La connaissance historique aide beaucoup à l’interprétation de cette musique.

La pratique de la diminution et de l’ornementation lors d’ateliers en groupes est un apport considérable pour libérer la prise de parole improvisée et l’écoute.

Musique traditionnelle

La Musique traditionnelle se transmet à l’oral d’interprète à interprète. Elle permet de stimuler des rencontres avec des artistes et d’échanger sur leur manière d’appréhender l’ornementation, l’improvisation ou l’expression musicale.

La mémorisation des mélodies s’acquière par l’écoute, la répétition et le mimétisme. Une mise en condition favorise cet apprentissage de recommencement poussé à l’extrême. Ces mélodies, souvent très typées rythmiquement peuvent même nous emmener dans une forme de transe.

Musiques nouvelles ou Musiques actuelles

Les projets transversaux sont un moyen intéressant d’aborder différentes esthétiques.

Partir d’un titre pour créer des arrangements, utiliser une pédale de loop, composer, sont des propositions qui pourront permettre de rester à l’écoute du projet personnel de l’élève.

h) La scène

Les élèves se produisent régulièrement lors d’auditions de classe, interclasses, ou encore lors d’événements transversaux à l’intérieur et à l’extérieur du conservatoire.

Ceci étant, jouer en public s’apprend et se prépare. C’est pourquoi, j’organise une mise en situation de concert dès les premiers mois. Par la suite, tous les élèves joueront en soliste tout au long de leur période d’apprentissage en fonction des objectifs pédagogiques et de leur projet. Le jeu en public consolidera une confiance et une personnalité tout en motivant une pratique instrumentale régulière.

Le résultat sonore et visuel du concert sera le plus professionnel possible avec pour objectif un moment de grande qualité émotionnelle, artistique et esthétique.

De par mon expérience de musicien, je suis confronté à des salles aux acoustiques très variées. Je partage cette expérience avec les élèves, en favorisant leur production dans des espaces sonores différents. Ils adaptent leur jeu instrumental en fonction de la résonance des salles.

En conclusion de toute cette partie, la formation d’un violoniste se façonne autour d’un équilibre entre un ressenti corporel, de la confiance, du plaisir, du travail en autonomie, de l’écoute intérieure, de la culture et du partage en public.

II) Objectifs pédagogiques

La charte de l’enseignement artistique spécialisé est « la sensibilisation et la formation des futurs amateurs aux pratiques artistiques et culturelles » ainsi que « la formation pré-professionnelle ».

Je vais maintenant décliner les objectifs pédagogiques par cycle.

1) Initiation et 1er cycle

a) Objectifs d’enseignement

La durée du premier cycle de 3 à 5 ans permet de s’adapter au rythme d’apprentissage de chaque élève.

Je me sers de la pédagogie de groupe qui contribue à renforcer la personnalité des élèves au sein du groupe.

Pour le commencement, j’utilise des chansons enfantines, des airs populaires ou des fragments de thèmes de musiques traditionnelles.

Je leur fais jouer beaucoup de duos afin de développer très rapidement l’oreille harmonique.

J’utilise également le jeu pour clôturer une phase de travail.

L’aspect ludique est important avec les jeunes enfants pour maintenir leur attention durant tout le cours.

Afin de construire leur technique instrumentale, j’adapte en arrangeant en français de nombreuses propositions faites dans la méthode « my first technique book » et « my second technique book » de Kerstin Wartberg.

Tout au long de ce cycle, le temps pédagogique sera ponctué de représentations publics : auditions de classe et interdisciplinaires.

b) Proposition de répertoire non exhaustif

Méthodes :

  • Valérie Bime Apparailly :je débute le violon volume 1 et 2

  • Claude Henry Joubert:méthode de violon volume 1 et 2

  • Garlej:méthode de violon volumes 1 et 2

Technique :

  • Kathy and David Blackwell :fiddle time sclaes 1 et 2

  • Mary Cohen :technique takes off

  • Valérie Bime Apparailly:mes premières doubles cordes en chansons

  • Polo :30 études en doubles cordes

  • Dancla :36 Études Mélodiques

  • Sevcik op1 et op2

Répertoire varié :

  • Katherine et Hugh Colledge:waggon wheels et fast forward

  • Kathy and David Blackwell :fiddle time joggers, runners et sprinters

  • Joan Alfaras :stradivari volumes 1, 2, 3 et 4

  • Henri Classens :le nouveau violon classique recueil A, B, C

  • Loeillet :gavotte et musette

  • Choisy :petite sonate ( Courante et Sicilienne)
  • Lacourt Wolf :solo de Concours alla Pastorale
  • Portnoff :fantaisies Russe et concertino
  • Rieding :concertos, air varié
  • Küchler :concertino

Morceaux contemporains :

  • Carles :éventail
  • Cecconi-Botella :Le Catiminou
  • Lecocq :pièces Contemporaines

Duos et ensembles :

  • Nico Dezaire :Tunes for two, classical duets, Klezmatics duets

  • Sheila Nelson :Tunes You Know 1

  • Christmas Solos for Beginning Violin :level 1 :Mel Bay

  • Bartok :44 Duos, Band 1, Universal Edition

  • Matériel thématique dans les collections Boosey & Hawkes et Universal

2) 2e cycle

a) Objectifs d’enseignement

Je continue d’utiliser régulièrement l’improvisation dans une démarche créatrice.

Guidé par l’envie, le potentiel de l’élève se révèlera sans limite de savoir avec une curiosité sans réserve. Il enrichira sa culture en lien avec sa personnalité et ses convictions. Ce sera l’occasion de découvrir différentes esthétiques musicales de façon homogène.

La technique reste toujours un moyen à des fins musicales et artistiques.

Je choisis le répertoire adapté pour acquérir les techniques visées.

J’encourage la pratique des gammes et arpèges quotidiennement dans un temps limité sur deux ou trois octaves en fonction des tonalités. Je commence à faire travailler les tierces, sixtes ou octaves simples en alternance. Je ne cherche pas, à ce stade une grande vélocité, mais plutôt une écoute exigeante de l’intonation, de la fluidité dans les démanchés, et une détente corporelle. J’aborde un travail sur les différents types de coups d’archet comme le staccato, le spiccato, le legato, le vibrato. Je veille aussi à construire la connaissance des sept premières positions.

Je ne fais pas de séparation entre les amateurs et les futurs professionnels ;je garde donc une forte exigence en étant attentif au projet des élèves, pour adapter les objectifs et les stratégies d’apprentissage.

Chercher à développer les capacités instrumentales ne peut se faire que si ce but est convoité par l’élève. Je réinterroge régulièrement les élèves en individuel ou en collectif sur la pertinence de renforcer la technique comme support d’un argument musical.

En général, les élèves entrent en cycle 2, à l’entrée dans l’adolescence correspondant au début du collège. Cette nouvelle période les amène à de nouvelles prises de conscience, notamment dans les méthodes de travail. C’est l’occasion de les responsabiliser en les guidant dans leur organisation.

Les élèves continuent de se produire régulièrement en public afin de montrer un travail abouti.

Enfin, je les aide à construire progressivement leur projet personnel.

b) Proposition de répertoire non exhaustif

Technique :

  • Nerini:gammes et arpèges

  • Schradieck :Ecole de la technique volume 1

  • Sevcik :op. 1, 2, 8, 9

  • Kayser :36 Etudes opus 20

  • Mazas :Etudes opus 36

  • Kreutzer : quelques études, les 12 premières

  • Fiorillo : quelques études

Répertoire varié :

  • Rieding : Concertino op. 21, 25

  • Portnoff : Concertino en la mineur, opus 14

  • Vivaldi : L’estro armonico, opus 3

  • Corelli :12 Sonates

  • Kreisler :Sicilienne et Rigaudon

  • Mozart :dernières sonates de Vienne, concerto Adélaïde

  • Kreutzer : 13ème et 18ème Concerto, 1er Solo

  • Rode : Concerto N° 1, 8

  • Viotti : 17ème Concerto, 1er Solo et 22ème Concerto, 1er Solo

  • Kabalevsky : Concerto pour Violon 1er mouvement avec coupure

  • Schubert :Konzertstück en Ré Majeur D345 (avec coupures)

  • Bach :Concertos la m et le double, Sonates et Partitas

  • Telemann : 12 fantaisies pour violon

  • Fauré :Berceuse

  • Dvorak :1ère des pièces romantiques, sonatine opus 100

Morceaux contemporains :

  • Bacri : 3 Petites Rapsodies ; Sonata Breve in Omaggio a Mozart
  • Carloséma : Boréales
  • Castanié : Mirages
  • Le Dizès : Pièces Contemporaines, volume 1 et 2

3) 3e cycle : CEM, « supérieur » et CPES

a) Objectifs d’enseignement

A ce stade la sonorité s’enrichit d’une expression de plus en plus variée. Les choix personnels d’interprétation, intimement liés à l’évolution de la culture musicale de l’élève, nécessitent une connaissance d’un répertoire riche et varié balayant toutes les époques de l’ère baroque à nos jours.

J’aide l’élève à structurer son goût et se remettant régulièrement en question.

L’expression se développera naturellement dans le respect du style, en gardant une liberté d’interprétation et en affinant la sensibilité.

Le 3e cycle correspond souvent au moment où l’élève entre au lycée. Il choisis son orientation professionnelle. Je détermine avec lui la filière la mieux adaptée à son projet, CEM, COP ou CPES. En fonction des objectifs, nous déterminons un calendrier avec des échéances. Nous choisissons un emploi du temps de travail cohérent avec ces objectifs.

En effet, la décision de s’engager dans un 3e cycle long nécessite de solidifier l’endurance corporelle et la concentration. Nous apprenons à gérer la pression et le trac par des prestations publiques régulières.

J’accepte régulièrement des jurys dans des CRR afin de participer à l’évaluation d’élèves pré-professionnels et rencontrer d’autres collègues afin d’entretenir un réseau pour guider de grands élèves.

b) Proposition de répertoire non exhaustif

Technique :

  • Doukan :L’École du Violon, cahier 9 à 13

  • Kreutzer :42 études

  • Fiorillo :36 Études ou Caprices

  • Rode :24 Caprices

  • Dont :24 études and Caprices, opus 35

  • Gaviniès :24 études

  • Dounis :The Artist’s Technique of violin playing, opus 12

  • Schradieck :Ecole de la technique volumes 2 et 3, 25 études opus 1

  • Karl Flesch:le système de gammes

  • Galamian :Contemporary Violin Technique, Volumes 1et 2

Répertoire violon seul :

  • Telemann : 12 fantaisies pour violon

  • Bach :Sonates et Partitas

  • Ysaÿe :6 Sonates

  • Paganini :24 Caprices

  • Prokofiev :Sonate pour Violon Solo

  • Joachim : Kadenzen

  • Kreisler : Kadenzen

  • Finzi : Phobie, for Violin Solo

  • Cage, Chorals for Violin Solo

  • Berio : Sequenza

Répertoire Pièces de Genre :

  • Kreisler:prélude et allegro, Schott
  • Wienawski : Légende, Heugel

  • Bartok : Danses Roumaines Universal Edition
  • Bloch : Nigun, Hebrew Mélodies, recueil Carl Fisher

  • Vitali : Ciacona, Breitkopf

  • Bruch : Scottish Fantasy, N. Simrock

  • Saint-Saëns : Romance, Introduction Rondo Capriccioso ; Havanaise

  • Chausson : Poème, opus 25

  • Paganini : Moto Perpetuo

  • Ravel : Tzigane

Sonates et Duos :

  • Mozart :Dernières sonates de Vienne

  • O. Messiaen thème et variations

  • Schumann :Sonate, opus 105, 121

  • Beethoven :Sonates pour violon

  • Debussy :Sonate

  • Franck :Sonate

  • Honnegger :Sonatine, pour 2 Violons

Réservoir de morceaux contemporains ou XXème siècle:

  • Cage :Chorals for Violin Solo, Nocturne

  • Finzi :Phobie, for Violin Solo

  • Takemitsu :Distance de Fée, Schott

  • Webern :Vier Stücke, Universal Edition

Concertos

  • Haydn :concerto en Ut

  • Mozart:Concertos 1 à 5

  • Vivaldi :Les 4 Saisons

  • Kabalevsky :1er et 3ème mouvement

  • Bruch : 1er et 2e concerto

  • Vieuxtemps:Concertos 1 à 5

  • Wieniawski : Concerto N° 2

  • Lalo :Symphonie Espagnole

  • Saint-Saëns : 3ème Concerto

  • Khachaturian

  • D’Ambrosio

  • Mendelssohn

  • Dvorak

  • Beethoven

  • Paganini : Concertos 1 et 2

  • Prokofiev : Concerto 1 et 2

  • Bartok :Concero N° 2

  • Beethoven

  • Sibelius : concerto

  • Berg

4) Et après… Les différentes filières, le parcours amateur et préprofessionnalisant

Continuer de conseiller un élève sur son orientation, en ayant connaissance de son projet professionnel et de ses désirs est déterminant.

Pour cela, je me tiens informé des programmes de concours d’entrée de différents pôles supérieurs, des CNSM et des établissements à l’étranger. J’utilise également mon réseau afin que mes élèves rencontrent différentes personnalités violonistiques et musicales pour poursuivre leur parcours.

L’OFJ ou l’EUYO permettent aussi de former les jeunes musiciens au métier de l’orchestre et rencontrer des chefs à la renommée internationale.

A la fin d’un parcours de conservatoire, je guide aussi les élèves qui choisissent une formule non professionnalisante. Je leur propose un parcours sur mesure orienté vers la pratique collective, la musique de chambre, de l’orchestre, ou des ateliers. Souvent pour leurs études, ils changent de région. Dans ce cas, grâce à mon réseau de connaissances, je les oriente, vers un conservatoire, une structure associative comme un orchestre, ou des studios de répétition.

5) Les pratiques collectives, l’orchestre

Depuis que j’enseigne, je me suis toujours intéressé à la pratique de l’orchestre pour les élèves. Elle a enrichi mon parcours d’enseignant.

De ce que j’ai pu observer, certaines structures permettent l’intergénérationnel et d’autres de développer la pratique par cycles.

L’expérience de diriger des ensembles instrumentaux, d’être le relais du travail de pupitre a nourri mon expérience.

La musique de chambre et l’orchestre sont des vecteurs de motivation pour les élèves.

Encadrer un orchestre permet également de connaître la plupart des élèves du département cordes, et il est donc plus aisé de coordonner des projets impliquant plusieurs classes et former des petits groupes d’ensembles en fonction des affinités.

Documents du Ministère de la culture

 

Depuis 1984, le ministère de la Culture et de la communication diffuse à l’intention de l’ensemble des établissements publics d’enseignement initial de la musique, de la danse et de l’art dramatique des textes permettant la mise en place de repères pédagogiques communs. Ils tracent le cadre pédagogique général d’un enseignement organisé dont ils garantissent la qualité.

Le schéma d’orientation pédagogique de 2008 affirme la place majeure de la formation des amateurs au sein des cursus.Les établissements sont invités à participer activement à la vie artistique et culturelle de leur aire de rayonnement, à mener des actions de sensibilisation, de diversification et de développement des publics en musique, en danse et en théâtre.

Ils assurent la diffusion des productions liées à leurs activités pédagogique et l’accueil des artistes. Ils sont les partenaires des acteurs qui développent les pratiques amateurs et des structures artistiques professionnelles, en particulier les organismes de création et de diffusion.

Les conservatoires précisent dans le projet d’établissement ces différentes missions et définissent les modalités de leur réalisation qui apparaît ainsi comme une étape essentielle dans la mise en place de la structure d’enseignement.

Documents à connaitre :